Les cinq organisations membres du système normalisé d’observation indépendante externe (SNOIE), étaient à l’école de l’investigation et du suivi des circuits du bois, du 06 au 09 février 2018.

FODER, Papel, ASTEVI, SUHE et Cedla, prenaient part, ainsi que trois autres organisations (CED, FLAG, TI-C), à un atelier qui leur a permis d’améliorer leurs connaissances en matière de  dénonciations des faits illégaux observés en zone forestière dans les régions de l’Est, du Littoral, du Sud du Cameroun. La formation était organisée dans le cadre du projet Citizen Voice For change : Congo Basin Forest monitoring (Project CV4C).

« Cette formation a été organisée dans le but d’outiller les participants pour qu’ils puissent aller au-delà de la forêt de manière à étendre le domaine d’OI et nous espérons être plus efficace en atteignant d’autres cibles que les cibles nationales. L’objectif pour nous étant de constituer un consortium d’acteurs qui influencent positivement la gouvernance forestière et l’application de la loi.», souligne Laurence Wete Soh, Chef de projet CV4C au sein de Forêts et Développement rural (FODER). Ainsi , en quatre jours de formation, les OSC ont pu (1) affiner leur connaissance sur les différentes étapes de la chaîne de gestion des bois depuis l’attribution des titres, l’abattage jusqu’à l’exportation voire le port de destination ; (2) comprendre les techniques d’investigations du circuit du bois ainsi que les défis et astuces pour surmonter les obstacles ; (3) maitriser la collecte des informations pertinentes sur les différentes étapes suivies par les bois depuis la forêt jusqu’au point de commercialisation finale en passant par les points de transformation et le transport ; appréhender la documentation et la communication sur les résultats des investigations.

L’organisation de cet atelier de formation, intervient à un moment où un certains nombres de limites ont été observées dans l’approche utilisée par les organisations de la société civiles dans le cadre des activités d’observation indépendante externe (OIE). En effet, jusqu’ici les activités d’OIE se sont faites en forêt et il ressort des différentes études et analyses faites auprès des cibles et des rapports d’observation indépendante, que le lien entre les activités observées en forêt et la destination du bois est souvent difficile à établir.

Les défis des organisations de la société civile impliquées dans les activités d’OI se trouvent aujourd’hui dans le suivi de la chaine d’approvisionnement du bois de la forêt à l’exportation, c’est-à-dire du transport en forêt jusqu’à la commercialisation. La fraude de documents et la corruption étant des fléaux observés, il est primordial pour les OSC impliquées dans la gouvernance forestière au Cameroun de s’adapter à la situation qui prévaut sur le terrain.

La formation a connu la participation d’une organisation spécialisée en matière d’investigation (Environnemental Investigation Agency (EIA), d’un commissaire de police et d’un chef de poste du contrôle forestier. Les membres de la coordination du SNOIE ont ainsi pu forger leurs stratégies en matière de recherche et d’accès à l’information, de traitements des données ; et enfin se mettre à jour sur des techniques fiables d’investigations à la fois sur le terrain et en ligne. 

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