Trois alertes des faits d’exploitation présumée illégale, transmises par les observateurs communautaires des villages Oboul 1 et Djouyaya dans la région de l’Est, à travers les outils RTM et par l’OSC à base communautaire SUHE au Littoral ont permis de déclencher la réaction de l’administration forestière dans le Haut Nyong et la Sanaga Maritime.

Ces faits présumés illégaux dénoncés par les communautés cibles du projet dans le département du Haut-Nyong, ont été documentés par l’OSC locale PAPEL, partenaire locale du RTM et par FODER. Les rapports d’observation indépendante externe produits suivant les procédures du Système normalisé d’observation indépendante externe (SNOIE), ont été transmis au Ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF).


Le rapport de la mission d’Oboul1 transmis au MINFOF, a donné lieu à une mission de contrôle de la brigade nationale de contrôle (BNC). A la suite de la mission de contrôle le Ministre en charge des forêts, d’après un de ses correspondance adressée à la coordination du SNOIE, a ouvert un contentieux contre la société Oye et compagnie coupable d’exploitation forestière non autorisée dans une forêt dans une forêt du domaine nationale, et dans une forêt communale. Une mise en demeure a été adressée aux gestionnaires de la forêt communale de Messamena-Mindourou, pour avoir à engager des mesures correctives particulièrement l’arrêt effectif de l’exploitation illégale et la mise en exécution du plan d’aménagement. D’après le rapport de dénonciation soumis au MINFOF, l’auteur présumé de l’exploitation présumée illégale est le partenaire exploitant de la Forêt Communale Messaména/Mindourou qui serait la société STBC[1] détentrice d’une unité de transformation de bois (UTB) située à Abong Doum à une vingtaine de kilomètres de ce massif forestier

La dénonciation de Djouyaya a également abouti à une mission de vérification des contrôleurs de la Brigade Régionale de Contrôle de l’Est. Les infractions présumée de cette dénonciation sont entre autres le non-respect des clauses du cahier de charge de la convention provisoire de la FC du GIC EFNO de Nomgbwala avec blanchiment du bois d’origine illégale ; l’exploitation non autorisée dans une forêt du domaine national du village Djouyaya ; présomption de complicité d’exploitation forestière non autorisée dans la FC du GIC Bons Cœurs de Djolempoum.

Dans le département de la Sanaga Maritime, une dénonciation faite par l’association Terre et Ressources pour le Développement Durable (SUHE), grâce au RTM a permis à l’organisation de mener une mission d’OIE. Le rapport de cette mission d’OIE a permis de déclencher deux missions de contrôle menées simultanément par la Brigade nationale de contrôle et la brigade régionale de contrôle. Le large écho fait autour de cette exploitation forestière présumée illégale à Logbi par voix de presse, a également entraîné la descente de la commission nationale de lutte contre la corruption. A l’issue de la mission de contrôle, le MINFOF a instruit l’ouverture d’un contentieux contre l’exploitant présumé illégal et mise en vente aux enchères les bois saisis. Des sanctions pécuniaires auraient été infligées au contrevenant.


[1] Société de Transformation du Bois et de Commerce

Categories:

No responses yet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *